Après avoir choisi à Coët l'arme du Matériel, option Cavalerie, je me suis donc retrouvé à Saumur. Attention, le contrat ainsi passé a fait du Sous-lieutenant PERRIN un Cavalier pendant 3 ans : 1 an d'application et 2 ans en régiment. Le but était que ce futur officier et peut-être grand chef du Matériel apprenne bien comment utiliser les chars avant d'avoir à les réparer. Il paraît que ça fait devenir plus humble !
Ecole d'Application de l'Arme Blindée et de la Cavalerie
de 1972 - 1973
Alors au cours de ma première année de liberté de ma
vie, j'ai pratiqué toutes formes de blindés, la moto et bien
sûr, l'équitation. À propos de d'équitation, j'ai bien
aimé, mais il faut bien avouer que je n'étais pas très
doué. Trois fois par semaine, à 6 heures du matin, c'était
manège ou carrière. Vu le train de vie diabolique, surtout en
dehors des heures de service, j'étais souvent fatigué, ce qui
allait très bien pour l'assiette ...
La moto, c'était super sympa. On faisait des circuits d'itinéraires (équivalent de la course d'orientation à pied) et surtout du cross. Le gros morceau était la préparation du Carrousel. Là, je n'ai vraiment pas eu de chance. Au bout d'une semaine d'entraînement, la BMW 600 sur laquelle on faisait l'équilibre, debout à quatre, est inopportunément sortie de la piste, ..., et je me suis retrouvé pour quelques temps en surveillance à l'hôpital de Nantes avec une fêlure du crâne. Je ne sais pas si depuis le temps, je m'en suis bien remis.
Je n'étais pas vraiment passionné par les blindés. Pas
trop concerné, pas trop doué non plus là-dedans. J'ai
été cavalièrement classé dernier de ma brigade.
C'est comme cela que je me suis retrouvé au 8ème Régiment
de Dragons à Morhange.